mardi 9 octobre 2012

Jamaïque 2012: La 2ème Marche à Black River


La deuxième marche se fera à Black River. Faire une seule marche se révélait, notamment pour nous qui le faisions pour la première fois, Physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement exigent et épuisant. David Pott, nous a comparé à une équipe de foot après un match. Sauf que les footballeurs avaient une semaine pour se préparer pour le prochain match alors que nous devions remettre cela le lendemain et parfois le jour même.

L’événement historique qui a marqué notre marche à Black River : il s’agissait du massacre des esclaves du navire anglais « the Zong ». Par cupidité le capitaine de ce navire l’a surchargé d’esclaves noirs 470 pour un navire qui était fait pour environ 200, et pendant la traversée 60 parmi eux étaient morts par manque de nourriture et d’eau et de nombreux tombèrent malade. Or selon la loi anglaise, pour les esclaves morts de maladie ou de faim dans le navire, le capitaine n’était pas indemnisé. Par contre s’ils étaient tombés dans la mer le capitaine touchait une indemnité sur la marchandise perdue en mer. Pour cette raison, celui-ci jeta par-dessus bord tous les esclaves affamés et malades. Il en jeta ainsi 133 en trois jours, tous périrent, un seul réussit à s’échapper. Des 470 esclaves embarqués en Afrique seul 208 arrivèrent à Black River. L’affaire fut portée à la compagnie d’assurance qui refusa d’indemniser le capitaine véreux. Ce fut le début de la prise de conscience en occident de la problématique du commerce des esclaves noirs. La chose ayant été publiquement exposée, les yeux des anglais furent ouverts sur la cruauté de ce trafic et un mouvement abolitionniste prit naissance.

La marche commença sur le quai Farquharson non loin du monument dédié aux esclaves du « Zong » qui se situait à 100 mètres de là et où celle-ci devait prendre fin. Les policiers chargés de notre escorte nous suggérèrent de marcher le long de la berge jusqu’au tribunal, une imposante bâtisse coloniale devant laquelle nous avons fait un arrêt, prié et proclamé face à la mer d’où étaient débarqués les esclaves. Puis nous sommes revenus sur nos pas, avons contourné la grande église pour nous rendre à la place du massacre du Zong en passant par le marché. Les réactions étaient diverses parmi la population. Celle qui retint mon attention par la charge émotionnelle qu’elle contenait est celle d’un homme qui s’approchant de nous nous interpella d’une manière si poignante que des larmes me vinrent aux yeux. Il nous criait ceci : « pouvez-vous me rendre ma culture et mon nom ? Pouvez-vous me dire qui je suis et d’où je viens ? »

Alors que l’équipe se tenait debout devant la stèle attendant de faire les déclarations, le journaliste du « Gleaner » s’est entretenu avec les membres de l’équipe et en particulier avec David Pott sur les raisons de notre démarche en posant les questions pertinentes que le publique aurait pu poser. Ceci nous donna l’occasion non seulement de lui répondre mais aussi de nous adresser ainsi à tous ceux qui étaient rassemblés autour de nous. A la fin de nos déclarations les populations, après nous avoir accordé leur pardon, nous ont délivré des chaînes et des jougs. Nous avons bien terminé cette marche, fatigués mais satisfaits de notre journée.

lundi 24 septembre 2012

Jamaïque 2012 : La première Marche - Montego Bay

Après le processus de guérison parmi les membres de l’équipe, nous étions prêts r entreprendre les marches.
La première marche

La première marche a eu lieu à Montego Bay. Elle était chargée d’émotion pour certains d’entre-nous, le tiers, qui pour la première fois effectuait cette démarche. Chaque marche était ponctuée par un événement historique spécifique à l’endroit où nous la faisions. Cet événement avait un lien étroit avec une situation tragique vécue par les esclaves, la lutte pour l’émancipation de l’esclavage ou la liberté de l’oppression sur le peuple après l’abolition. Nous sommes partis des docks à côté d’un champs où on nous expliquait que des centaines d’esclaves  avaient dû être enterrés là après que le navire soit arrivée avec des survivants.

A la tête de la procession se trouvait un afro-colombien, Yeison qui tenait dans sa main un bâton au bout duquel se trouvait accroché un serpent. Cela a donné lieu à quelques quolibets de part des passants qui nous accusait d’occultisme, le serpent étant pour beaucoup le symbole du Diable. David devait par la suite expliquer la relation avec notre démarche : il s’agit ici du symbole de la guérison utilisé par les professions médicale et vient de l’histoire de Moïse qui avait élevé un serpent d’airain dans le désert afin que lorsque les enfants d’Israël étaient mordus par les serpents de feux et regardent ce serpent d’airain, ils soient guéris et ne meurent pas. Néanmoins les rires et la moquerie rythmaient notre marche. Certaines personnes se montraient curieuses et parfois compatissantes. 

Nous avons fait ensuite un arrêt à la place Sam Charp, un héros du pays, avant de terminer la marche à l’Eglise Baptiste de Burchell. Sam Charp était un esclave citadin éduqué, prédicateur et diacre dans une église baptiste de Montego Bay, qui est à l’origine de la révolte des esclaves de 1831. Il a commencé une résistance passive, estimant que les esclaves ne devaient pas travailler le jour de noël. Cela conduisit à une rébellion à la suite de laquelle il fut arrêté et pendu le 27 décembre 1832. Son action fut à l’origine du projet de loi abolitionniste adopté par le parlement britannique en 1834 suivi par la proclamation en 1838 de l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques.

Arrivé à l’église Baptiste, nous nous sommes adressé à un petit nombre de paroissiens ainsi que quelques badauds qui avaient suivi la procession. Tour à tour les anglais dont un devait lire une déclaration de pardon d’un représentant de l’Espagne qui n’a pas pu faire le voyage, un écossais, un français et deux africains ont présenté leur déclaration de demande de pardon à l’assemblée. Ce fut un moment mémorable, rempli émotions particulièrement lorsque les jamaïcains sont venus libérer les européens de leurs chaînes et de leurs jougs.

vendredi 21 septembre 2012

Jamaïque 2012 avec Lifeline Expedition


La mission de « Lifeline Expedition » en Jamaïque vient de prendre fin. Elle nous a permis de réaliser que la problématique des conséquences de l’esclavage et de la colonisation des peuples noirs est encore douloureuse aujourd’hui et requiert une communication délicate sur les événements qui ont pris place en Afrique et dans les Amériques. Un éditorialiste du journal JAMAICA OBSERVER commençait son papier par ces mots : « La vérité dérangeante des souffrances de la traite des esclaves africains ne va pas disparaître, pas plus que les horreurs de l’holocauste juive. Mais peut-être qu’un jour, nous abattrons les vestiges de l’esclavage et laisserons émerger la confiance en notre identité en tant que race grande et noble. » Cela montre à quel point les peuples noirs ont besoin de guérir de cet « héritage ». Mais comme c’est un héritage en commun avec l’occident, elle ne pourra se faire en dehors de ceux-ci. Pour ma part cela implique que les deux voire trois parties fassent ensemble ce voyage de retour dans l’histoire pour en guérir ensemble et sceller la réconciliation entre les peuples concernés par cette histoire douloureuse.

Nous pensons, entant que chrétiens, que la réconciliation passera nécessairement par la reconnaissance, par les descendants de ceux qui en portent la responsabilité, du préjudice causé à ce peuple, premièrement l’occident et dans une certaine mesure ensuite, les africains qui ont vendu leurs frères aux occidentaux bien souvent par cupidité, puis par une demande de pardon. Voilà pourquoi des représentants des nations concernés par ce drame humain ont symboliquement pris les jougs et les chaînes pour une marche prophétique à travers le pays.

Ces marches, sous la conduite du mouvement chrétien de réconciliation « Lifeline Expedition », avaient pour but de dire au peuple jamaïcain que nous, africains et européens descendants de ceux qui ont été à l’origine de ce drame de l’humanité, le regrettons et demandons pardon. Seuls les européens étaient enchaînés et portaient des jougs. Cela signifiait : « nous comprenons ce que vos ancêtres ont endurés à cause de nous et nous vous demandons pardon ». Les marches se faisaient en silence et dans la prière. Nos pas étaient sporadiquement rythmés par le battement d’un tamtam africain, ce qui conférait une certaine solennité à la procession, ce qui fera dire plus tard à nos frères de la diaspora, lors du dernier débriefing, que ce son raisonnait et raisonnera toujours à leurs oreille comme un rappel à leurs origines africaines. Elles se terminaient sur une place publique par une déclaration que faisait tour à tour chacun des représentants des pays d’Europe sous les chaînes et les jougs, suivies par une déclaration de l’un des deux représentant de l’Afrique. Celle-ci consistait à reconnaître l’implication des ancêtres du pays représenté dans ce commerce abjecte et ses conséquences. Elle se terminait par une demande de pardon. Alors s’ensuivaient des discussions parfois vives, souvent poignantes, mais chaque fois, le pardon était accordé et les populations visitées venaient symboliquement délivrer européens de leurs chaînes et de leurs jougs.

Les premières réunions ont été consacrées à la consolidation de l’équipe. Compte tenu de la pression psychologique et spirituelle qu’impliquaient ces marches, il était primordial que l’équipe soit soudée et solidaire. Il était nécessaire que tous les membres de l’équipe soient conscients des motivations et objectifs de celles-ci. Pour cela il était important de se connaître les uns les autres et le meilleur moyen était de se présenter en exprimant ses motivations, son cheminement dans ce processus de réconciliation. Ce fut pour moi la partie décisive dans mon engagement dans la réconciliation des peuples concernés par le commerce triangulaire. Nos coéquipiers descendants d’esclaves m’ont ému à tel point que je ne pouvais que faire corps avec cette « bataille » si nécessaire ! J’ai découvert les souffrances qui les habitent et que jusque là je n’avais compris qu’intellectuellement par mon engagement dans cette lutte pour la réconciliation. J’ai découvert des choses que je ne connaissais pas encore, malgré tous les livres que j’avais lu sur ce crime contre l’humanité, et j’étais retourné jusqu’au fond de mes tripes. Une sœur, notamment, m’a bouleversé par sa révolte contre cette histoire. Nous avons pleuré ensemble et prié les uns pour les autres. Le processus de guérison commençait parmi nous, les membres de l’équipe. Je ne m’attendais pas du tout à cela, c’était extraordinaire, voire divin ! Je compris qu’il était important que ce travail se fasse avant que nous nous engagions dans ces marches.

Sujets de prière
Les sujets de prière vont essentiellement concerner les suites de cette mission :
1°) Merci de prier pour que les marches prophétiques sur la Jamaïque aient un impact certain sur l’avenir du pays.
2°) Pour que la guérison des conséquences psychologiques, mentales, spirituelles de l’esclavage soit effective dans les cœurs des jamaïcains, bref, comme l’a dit Bob Marley, qu’ils soient libérés de la mentalité d’esclave.

vendredi 13 juillet 2012

Sujets de prière pour l'été 2012


La réconciliation appelle la repentance et le pardon. Or le mot repentance est un mot de plus en plus banni du langage moderne. Voilà plus de deux ans et bientôt trois que nous avons reçu la vision d’un bateau de prière et de repentance pour la réconciliation des peuples liés au commerce des esclaves noirs. Ce n’est pas une mince affaire ! Nous avons rencontré et rencontrons toujours beaucoup d’opposition dans ce domaine. Mais nous avons l’assurance que ce que Dieu dit, Il le fait ! Nous savons en outre qu’Il a transmis ce message à de nombreux serviteurs du nord au sud et de l’est à l’ouest et qu’un jour ils se rejoindront tous pour accomplir la volonté de Dieu car Dieu veut bénir ces peuples. Laissons-nous être des instruments entre ses mains pour cette bénédiction !

Ainsi, c’est avec joie que je vais relayer pour ce bulletin les informations concernant le voyage en Jamaïque. Dans le message intitulé « le projet continue » publié sur ce blog en juillet 2011, il y a exactement un an, je vous faisais part de ma conviction qu’il fallait que je rejoigne les autres mouvements qui agissent dans le même sens, et qu’alors les portes s’ouvriraient. J’avais donc pensé qu’il était temps de rejoindre dans un premier temps le mouvement « Life Line Expédition ». Là aussi une porte s’était ouverte avec ma connexion à Jacques Vigouroux qui avait déjà participé aux différentes marches de réconciliation « Yokes and Chains » de ce mouvement. Cette connexion se fit grâce au frère David POTT initiateur de ce mouvement. Cette collaboration va se concrétiser cette année avec le voyage en Jamaïque où nous nous rendons Jacques et moi du 24 juillet au 9 août 2012. Je rejoindrai Jacques à Mâcon le 23, puis nous nous rendrons ensemble à Lyon le lendemain très tôt le matin pour rejoindre toute l’équipe à Montego Bay. Nous avons besoin de vos prières.

La réconciliation des peuples concernés par le trafic des esclaves noirs n’est pas une mince affaire. L’expérience nous montre que c’est un dur combat et un combat qui s’inscrit dans la durée. Tous ceux qui s’y engagent doivent savoir qu’il en est ainsi et qu’ils ont besoin d’une force spirituelle particulière pour persévérer. L’expédition en Jamaïque a ceci de particulier qu’elle coïncide avec la célébration de l’abolition de l’esclavage ainsi que du jubilée (50ème anniversaire) de l’indépendance de ce pays. C’est une grâce pour nous d’y être à ce moment là !


Sujet de prière pour juin juillet et août 2012:

Nos sujets de prière pour ce mois et le mois prochain concerneront par conséquent notre mission avec Life Line Expedition en Jamaïque.

Prions pour:

1 - Que tous ceux que Dieu a choisis pour cette mission soient en mesure de se rendre en Jamaïque, qu’ils aient les finances et visas nécessaires pour ce voyage.

2 - Pour une équipe bien équilibrée et qui soit représentative du message que nous délivrons.

3 - Pour que le Corps de Christ en Jamaïque soit uni comme un seul homme et parle d’une seule et même voix dans cette saison de jubilée, pour avancer ensemble dans l’humilité et la grâce en cette saison si importante.

4 - Pour la protection de chaque membre de l’équipe, leurs familles et tout ce qui leur appartient.

5 – Pour que nous ayons des jamaïcains dans l’équipe pendant tout notre séjour et que l’Eglise locale nous donne une main d’association pendant la durée de notre mission sur place.

6 – Pour qu’une personne de langue hispanique puisse se joindre à nous, la Jamaïque ayant été espagnole jusqu’en 1655.

7 – Pour que les américains blancs rejoignent l’équipe. Les navires américains étaient les plus fréquents après les britanniques, et pour la participation des femmes blanches dans l’équipe.

8 – Pour certains africains comme Dayo et Antoine qui espèrent venir. Il s’ait d’un défit particulier pour leurs frais de transport très élevés. Les finances sont un grand défi pour plusieurs parmi les membres de l’équipe.

9 – Pour la provision, pour que chaque membre de l’équipe soit pris en charge aussi bien par la prière que pour les finances.

10 – Pour une bonne préparation personnelle dans les prochains jours. Notre mission est très sensible, controversée, et spirituellement difficile et nous ne voulons pas prendre à la légère cet aspect de la question.

11 – Pour la guérison de Clarrie Mendy (en convalescence après une intervention chirurgicale) et Brenda Smilie.

12 – Pour la sagesse et la grâce lorsque nous répondrons aux questions des gens et pour que nous manifestions de la sensibilité et la grâce envers tous. En effet, certains ont émis des réserves au sujet de nos actions et il y a probablement aussi certaines craintes et suspicions.

13 – Pour que le communiqué de presse sorti cette semaine soit bien reçu et génère un niveau d’intérêt approprié et de nouveaux contacts.

14 – Pour de bonnes solutions en ce qui concerne le transport sur place de l’équipe.

15 – Pour que nous trouvions de bonnes personnes pour recevoir et répondre à nos demandes publiques de pardon dans des lieux particuliers.

16 – Enfin, nous avons écrit une lettre au Premier Ministre, Madame Portia Simson Miller, qui nous a répondu qu’elle était favorable à des excuses pour l’esclavage commis par la Grande Bretagne. Si nous sommes appelés à proposer une demande de pardon en sa présence, priez pour que Dieu ouvre son cœur à cet acte de contrition.


- Que le Seigneur ouvre les portes qui nous conduiront à accomplir Sa volonté en toute occasion, particulièrement pour cette mission et ferme celles qui sont destinées à nous en dévier.

Soyer richement bénis!

lundi 7 mai 2012

Sujet de prière pour mars avril mai 2012

Les raisonnements que de nombreux chrétiens nous tiennent par rapport à la problématique de la traite des noirs sont à l’origine de cette réflexion sur leur responsabilité et la nécessité de s’impliquer dans les actions de réconciliation que certains parmi nous conduisent.

Pourquoi les chrétiens devraient-ils s’impliquer dans le processus de réconciliation par rapport à la traite négrière ? Il n’est pas question ici d’accuser telle ou telle église, mais nous pouvons dire que l’Église « Corps de Christ » fut impliquée et parfois d’une manière incroyable pour les chrétiens d’aujourd’hui, dans ce fléau qui d’une manière certaine, a détruit une partie de l’humanité. S’il est vrai que la traite des noirs débuta entre 1503 et 1510, période pendant laquelle ce commerce est très embryonnaire et se fait se façon sporadique, il n’en est pas moins vrai que c’est le prêtre catholique Las Casas qui le systématise à partir de 1516. C’est d’ailleurs la constatation faite de la meilleure résistance des quelques noirs venus d’Afrique qui lui a permis de déduire que l’importation massive de ces populations pouvait être une planche de salut pour la conservation des population indiennes autochtones. Cette année-là, selon Lesly Pompée dans son livre « Analyse spectrale de l’histoire antillaise » page 53, « de concert avec la commission de l’Ordre de Saint Jérôme dépêchée par Charles-Quint recommanda le développement de la pratique en guise de solution de rechange pour ménager les autochtones. » En effet, les indiens étaient pratiquement décimés à la fois par le travail forcé auquel les avaient astreints les occidentaux, mais aussi par les maladies qu’ils avaient introduites dans ces populations. Selon Jean Ziegler dans son livre « La Haine de l’Occident » au moment où l’occident envahit l’Amérique pour la coloniser, les populations indiennes étaient d’environ 90 millions. 100 ans plus tard elles n’étaient plus que de 9 millions.

Il n’est pas question de stigmatiser une religion, catholique par exemple, certaines grandes familles protestantes de Bordeaux pour ne citer que cela, se sont illustrées et ont prospéré grâce à ce commerce, Jean Ziegler cite quelques noms dans le même livre notamment pages 97 et 98. Disons simplement qu’en tant que chrétiens, cet héritage-là est aussi le nôtre. Rappelons-nous que dans la Bible, quand Dieu demande aux israélites de confesser leurs péchés, ceux-ci confessaient également les péchés de leurs pères, en d’autres termes, de leurs ancêtres. C’est à cette condition qu’ils pouvaient obtenir grâce. C’est ce que fait Daniel lorsqu’il découvre les livres contenant les paroles de l’Éternel à Jérémie (Daniel 9). Alors il entre dans la repentance, recours à la prière et au jeûne et implore la grâce de Dieu sur Son peuple. Notre Dieu est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité !

Merci de prier pour:

- Que nos églises soient conscientes de la nécessité pour elles de s’impliquer dans ce processus de réconciliation qui implique la repentance et le pardon, bannis du vocabulaire moderne.

- Le voyage avec Lifeline Expedition en Jamaïque prévu pour le mois d’Août (25 juillet-9 août). Que le Seigneur pourvoit pour chacun d’entre-nous, à tous les besoins de cette mission, financièrement, spirituellement, moralement et sur le plan de la santé.

- Pour que de nombreux chrétiens soient gagnés par la passion pour la réconciliation et s’engagent dans ces mouvements pour la réconciliation des peuples et exercent ainsi le ministère de réconciliation selon 2 Corinthien 5 :18.

- Que le découragement qui frappe constamment à la porte ne trouve pas d’emprise sur nous et que notre zèle pour le Seigneur dans le cadre de ce projet soit constamment renouvelé.

- Que le Seigneur ouvre les portes qui nous conduiront à accomplir Sa volonté à tout moment et en toute occasion et ferme celles qui sont destinées à nous en dévier.

- Qu'Il nous garde toute précipitation et nous donne la patience d’attendre l’accomplissement de cette vision qui marche vers son terme et qui s’accomplira certainement selon Habacuc 2 :3. Que SA VOLONTÉ SOIT FAITE!

- Continuons de prier pour tous les sujets évoqués précédemment et pour lesquels il faut encore intercéder.

Soyez richement bénis!

dimanche 12 février 2012

Sujet de prière pour janvier et février 2012

Quand on reçoit une prophétie, on a envie qu’elle se réalise vite, très vite et c’est là qu’apparaît le risque de forcer les choses et le désir de faire sa volonté et non plus celle de Dieu. C’est l’école à laquelle je suis attelé aujourd’hui et la parole de Dieu dans Habacuc 2 :3 rend tout son sens dans mon esprit. Ajouté à cela les réaction négatives auxquelles on et confronté, aussi bien par nos frères africains qu’européens, parfois des insultes, des abandons des rejets de certains chrétiens, le découragement est souvent à la porte.

Mais d’un autre côté, nous sommes encouragés par la parole de Dieu. En effet, à la lecture de la Parole, nous nous apercevons que le prophète a souvent porté la prophétie dans sa chair : à l’un il est demandé de prendre pour épouse une prostitué, ce qui était une abomination pour un homme de Dieu et il le fait (Osée 1 : 2), à un autre il est demandé de faire un gâteau à cuir avec des excréments humains (Ezéchiel 4 :12), à un autre encore d’acheter une belle ceinture de fin lin et d’aller la cacher à des jours de marche vers l’Euphrate dans la fente d’un rocher puis d’y retourner plusieurs jours après rechercher ses restes qui n’étaient plus bon à rien (Jérémie 13 : 1-11)... En outre, nombreux sont ceux qui ont reçu des prophéties ou des visions dont ils n’ont pas vu la réalisation. Cela nous amène à être humble et nos contenter de faire ce simplement et humblement ce que Dieu nous demande de faire.

Ce qui est encourageant c’est que plus nous avançons dans cette vision, plus le Seigneur nous montre que nous ne sommes pas seuls et je suis convaincu qu’au moment où Il le voudra, plusieurs convergeront pour la réalisation du dessein de Dieu. J’ai été très encouragé par un courrier que j’ai reçu il y a quelques jours du frère J.R. Spencer que j’ai rencontré à Georgetown en Guyana dont voici un extrait : « Une quinzaine avant la réunion, je me sentis libre pour la première fois de partager quelques bribes de cette vision avec un frère d’Afrique du Sud et à ma surprise, je découvrais qu’il avait, lui et quelques autres aussi reçu des parties de la même vision dans leurs esprits et dans leurs cœurs. Sur le chemin d’une des réunions, je me suis assis dans le bus à côté d’une femme originaire de la Jamaïque. Avant que je n’aie le temps d’ouvrir ma bouche pour lui en parler, elle me partagea la vision que son évêque et elle avaient reçue et c’était la même. Quand quelques temps après, lors d’une réunion tu as partagé la vision que le Seigneur vous avait donnée à toi et à d’autres, elle complétait tout à fait celle que j’avais reçue de Lui. Tout ceci rejoignait ma méditation de depuis un certain nombre d’années, et qui venait d’être confirmée par différentes personnes de diverses origines géographiques... » C’est édifiant : j’ai reçu ce courrier à un moment où je faisais encore face à l’adversité quant à ce projet. Merci Seigneur !

Merci de prier pour:

- Les contacts qui sont pris avec différents mouvements, frères et sœurs en Christ qui ont reçu cette vision ici et là, ainsi que pour la coordination de ces mouvements conformément à la volonté du Seigneur.

- Que le découragement qui frappe constamment à la porte ne trouve pas d’emprise sur nous et que notre zèle pour le Seigneur dans le cadre de ce projet soit constamment renouvelé.

- Pour l’invitation que nous avons reçue de participer du 15 au 22 mai 2012 en Martinique aux journées nationales des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, avec une délégation de Lifeline Expedition. Ce sera pour nous une occasion de partager plus largement cette vision

- Que le Seigneur ouvre les portes qui nous conduiront à accomplir Sa volonté à tout moment et en toute occasion et ferme celles qui sont destinées à nous en dévier.

- Qu'Il nous garde toute précipitation et nous donne la patience d’attendre l’accomplissement de cette vision qui marche vers son terme et qui s’accomplira certainement selon Habacuc 2 :3. Que SA VOLONTÉ SOIT FAITE!

Soyez richement bénis!