vendredi 15 août 2014

MISSION EN CÔTE D'IVOIRE AVRIL 20014








Un Centre de Santé Maéva Sev en partenariat

Première mission en Côte d’ivoire Avril 2014

Je me suis rendu en Côte d’Ivoire pour une mission prévue originellement du 1er au 15 avril 2014. Cette mission devait se dérouler en deux temps. Sur invitation du Dr Germain Kébé-Mambo, Délégué médical pour les œuvres sanitaires de la Maéva en Côte d’ivoire et actuellement seul responsable Maéva Sev de ce pays, je devais me rendre à Bouaké du 1er au 7 avril, pour évaluer le travail de ce département de la mission après des années de rupture dues aux événements qui ont eu lieu dans ce pays. Je devais ensuite me rendre à Dabou du 7 au 15 pour un programme organisé par le pasteur Michel Koffi qui étai alors pressenti pour remplacer Jacques Essoh à la tête de l’antenne ivoirienne de la Mission.

Première mission à BOUAKE

Arrivé à l’aéroport le 1er avril au soir, le Dr Mambo était venu me chercher avec les documents qui devaient
permettre la réception du colis de médicaments que j’avais apporté pour les centres de santé Maéva Sev. Ne souhaitant pas voyager de nuit, il avait réservé des chambres dans un hôtel d’Abidjan d’où nous sommes partis très tôt le matin pour Bouaké. Malgré notre départ aux aurores, nous sommes arrivés tard dans l’après-midi à Bouaké où nous étions attendus depuis le matin. Une panne de voiture nous avait obligé à un arrêt de plusieurs heures non loin de Yamoussoukro dans l’attente d’une voiture de remplacement qui devait venir d’Abidjan. Ainsi, nous avons pu visiter la basilique renommée de cette ville du premier président de ce pays. Après avoir pris le repas avec l’équipe qui nous attendait, nous avons tenu une réunion en vue de réaménager le programme qui était prévu commencer ce matin-là.

Deux actions étaient prévues pour mon séjour à Bouaké : d’une part les enseignements et la prédication et d’autre part les actions humanitaires.

Les enseignements et la prédication

Il s’agit tout d’abord du séminaire de formation destiné aux responsables des églises de la localité. J’avais
prévu pour cela un enseignement cher à la Maéva Sev sur la « théologie du développement », un séminaire en trois jours que nous avons dû faire en deux jours compte tenu du retard qui avait été pris à cause du transport. En fin de compte, la plupart des membres des églises méthodistes de ce district ont pris part à cette formation. Puis ensuite j’étais l’invité principal à la nuit de prière organisée du vendredi soir à 20h au samedi matin à 6h à la paroisse Canaan. Participait également comme invité le prophète Blaise BITTY. Le programme était consistant et ne laissait aucune place à un temps mort. La soirée était ponctuée de
louange, de prières de confessions et de proclamations, ainsi que des prières de confession, de repentance et d’actions de grâce suivies de nombreux témoignages. Le prophète Blaise BITTY a partagé un court témoignage suivi d’un temps d’intercession pour le réveil de l’église, du pays et des familles. J’ai poursuivi avec la prédication principale pendant près d’une heure suivie d’un temps de ministère avec des actions prophétiques et des prières de délivrance et de guérison jusqu’au petit matin. Ce fut un temps béni où le Seigneur a manifesté Sa grâce !

La journée de samedi ne fut pas non plus un temps de repos. En effet, après quelques heures de sommeil, il a fallut faire la tournée des œuvres dont nous parlerons plus loin. Nous avons terminé le dimanche avec un culte solennel. L’Eglise Méthodiste avait alors organisé une petite fête des moissons pendant laquelle un rallye biblique était organisé. Trois personnes étaient sorties vainqueurs, deux dames et un enfant de 11 ans. La paroisse n’ayant prévu que deux trophées à remettre aux gagnants, deux Bibles, seules les deux dames avaient été récompensées. Trouvant cela injuste, au nom de la Maéva Sev je me suis engagé à offrir à cette jeune fille lors de ma prochaine mission, une Bible pour enfant en compensation et je l’invitai à choisir le genre de Bible qu’elle souhaitait avoir. C’est également à l’occasion de ce culte que nous avons procédé à la remise officielle des cartons de médicaments, dons de la Maéva Sev France, au responsable des Centres de Santé, le Dr Germain Kébé-Mambo.

Après le culte nous avons partagé ensemble le repas et j’ai pris le car de transport le lendemain pour me rendre à Abidjan pour la deuxième partie de ma mission en Côte d’Ivoire.

Les actions humanitaires

C’était en fait ma mission principale. J’avais été invité pour cela par le Dr Mambo qui en tant que PL, président des prédicateurs laïques de la paroisse Canaan, avait organisé ce programme avec l’église.

Après les évènements qu’a connu ce pays, la Maéva s’inquiétait de l’état des projets sanitaires entrepris, notamment le projet de soin de santé pour les élèves et étudiants conçu et proposé par le Dr Mambo et que la Mission avait financé auparavant et soutenu. Quelle ne fut ma joie de découvrir que le docteur avait conservé la même ferveur que dans le passé et avait mis en place ce projet dans les lycées et collèges qui y
avaient adhéré. C’est ainsi que nous avons visité :

- Le Collège Henri Poincaré : une infirmerie y a été mise en place par le Dr Mambo. Les élèves s’acquittent en début d’année d’une somme assez modique et ensuite sont soignés gratuitement tout au long de l’année. Ce système est très apprécié par les responsables de l’établissement et par les parents des élèves.

- Le groupe Scolaire catholique Saint Viateur. C’est un groupe qui va de la maternelle au Lycée. Là aussi nous sommes accueillis comme des « sauveurs » ce qui me fait prendre
conscience de l’ampleur de la tâche qui incombe au Dr Mambo.

- L’institution Ouezzin Coulibaly, un établissement privé d’enseignement er et 2nd cycle. Dans cet établissement, nous avons vu des pancartes de prévention contre le sida en allant visiter l’infirmerie installée par le Dr Mambo dans le cadre de ce projet.
général qui accueille les élève du 1

- Nous avons rendu visite à une Institutrice qui a créé une ONG qui
rassemble les enfants du quartier dont les parents n’ont pas les moyens de les mettre à l’école, pour leur donner gratuitement un enseignement. Pour le moment elle a commencé avec les maternelles et quelques primaires. Le matin elle sillonne les rues de son quartier pour chercher les jeunes enfants qui viennent jouer dans les rues puis elle les rassemble chez elle pour leur enseigner. C’est une personne consacrée et qui a besoin de trouver des aides financières pour mener à bien cette mission qui pour le moment semble très démunie.

Les Centres de Santé

Nous avons également visité des œuvres, notamment des Centres de Santé dont certains font partie d’institutions polyvalentes. C’est ainsi que nous nous sommes rendus :
 
- Au Centre de Santé Saint Viateur dont notre association est partenaire. Nous en avons fait le tour juste avant de nous rendre à l’établissement scolaire du même nom et visité les installations.

- Au Centre d’Alphabétisation et de Santé en milieu Rural (ASR) un
autre de nos partenaires en matière d’éducation et de santé. C’est un centre qui fonctionne avec très peu de moyens et qui malgré tout a des projets d’expansion compte tenu de l’Etat de la population des environs.

- Au Centre de Santé Canaan initié par la paroisse du même nom, de l’église Méthodiste Unie. C’est un Centre en création et qui manque encore de tout et compte sur la générosité de donateurs.

- Au Centre de Santé Sainte Camille de Belleville qui est un établissement qui accueille également des femmes issue des institutions de santé mentale, leurs enfants ainsi que des orphelins. Ce centre comporte des classes de maternelles et un institut de formation aux métiers de la couture et de la coiffure pour permettre à ces anciennes malades très souvent abandonnées par leurs familles de se réinsérer dans la société par l’apprentissage d’un métier.

Tous ces centres maquent cruellement de moyens, de matériel médical et de médicaments. Certains centres pratiquent des accouchements dans des conditions déplorables, les hôpitaux étant très éloignés des quartiers bien souvent défavorisés dans lesquels ils se trouvent. Parfois les femmes accouchent par terre dans des conditions catastrophiques, fautes de salles d’accouchements et de matériel adéquat. Suite à cette visite, nous avons décidé d’entreprendre la collecte de matériel médical une fois que je serai rentré pour envoyer un conteneur de matériel médical pour le soutien de ces œuvres. Merci de prier pour que de généreux donateurs nous aide à réaliser ce projet avant la fin de cette année.

Le lundi 7 avril je pris le Bus qui devait m’emmener à Abidjan. La deuxième partie de la mission devait se dérouler près de là à Dabou où le Pasteur Michel Koffi de l’ONG d’Evangélisation Amour et compassion et d’autres pasteurs de cette localité avaient organisé une série d’évènement qui devaient commencer le mardi 8 avril et se terminer le samedi 12 avril. Je devais prêcher dans une église le dimanche 13 avant de reprendre l’avion le lundi 14 pour la France.

Mais déjà au deuxième jour à Bouaké, alors qu’il devait prendre part au séminaire de formation des responsables, Michel Koffi me fait part des difficultés d’organisation de mon accueil à Dabou et de la nécessité de sa présence sur place pour ce faire. Il nous avait par conséquent quitté pour se rendre dans sa ville. Quelques jours après, il m’annonçait que ces mêmes pasteurs qui l’avaient aidé à faire ce programme, ne voulaient plus me recevoir à cause de ce qu’avait fait Jacques Essoh, alors même que celui-ci ne représentait plus la Maéva, ayant été relevé de ses fonctions pour plusieurs raisons. Il avait malgré tout continué à utiliser le nom de la mission pour monter des arnaques qui étaient alors reprochés à la Maéva. Voyant que le seul programme maintenu était celui du séminaire avec les femmes commerçantes de Dabou en fin de semaine, je décidai donc dès mon arrivée à Abidjan de tout annuler et d’avancer mon retour en France.
Soyez bénis!

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