mercredi 24 septembre 2014

MISSION AUX ANTILLES 2

Baptême à Port Louis

Mission en Martinique et en Guadeloupe


GUADELOUPE 24-29 mai

Le 24 mai au petit matin, je me suis réveillé très mal en point. J’ai réalisé que je venais d’attraper le chikungunya et nous devions embarquer à 14h30 pour la Guadeloupe. Heureusement pour moi que notre logeuse s’y connaissait en soins par les plantes, plus la prière, j’ai pu prendre l’avion avec Jacques pour la Guadeloupe.
Nous avons été accueillis à l’aéroport par un frère délégué par le pasteur Dominique Dick empêché, puis installés dans les locaux de la Fédération des Églises Evangéliques Baptiste de la Guadeloupe. Nous avons par la suite appris les modifications qui sont intervenus dans le programme que nous avions reçu.
En dehors de la réunion avec les pasteurs des églises de l’AEE et le service du baptême, nos interventions en Guadeloupe étaient identiques à celles de la Martinique et sur le même mode et le même thème.
Le Dimanche 25, nous avons été invités pour la prédication à l’Eglise Soldats du Christ à St-Anne. La
rencontre fut d’une richesse que nous n’avions pas soupçonnée. Après une présentation de Lifeline par Jacques, j’ai prêché une fois de plus sur l’esclavage et la liberté en m’appuyant sur le passage d’Exode 12. Nous avions en face de nous, une assemblée très ouverte et sensible à la problématique de l’esclavage et son héritage. Son pasteur nous a informés qu’il avait participé à la marche de Lifeline en 2005. Nous avons été littéralement arrosés de questions et invités à revenir mardi soir.
Le lendemain 26 mai, nous avons eu une réunion avec quelques pasteurs des églises de l’AEE. La discussion a été passionnée et nous avons partagé les buts et objectifs de notre mouvement de réconciliation ainsi que nos ministères. Nous leur avons remis des DVD de Lifeline Expedition.
Le 27 mai, jour de la célébration de l’abolition en Guadeloupe, la Fédération des Eglises Evangélique Baptiste de la Guadeloupe organise chaque année un service de baptême commun à la plage de Port-Louis. Une soixantaine de personnes de tous âges prenaient le baptême ce jour-là. J’étais invité cette année à apporter un message lors de ce service. J’ai apporté un message d’évangélisation et lancé un appel à la conversion. Ce jour-là aussi, de nombreuses personnes ont donné leurs vies à Jésus. Après le baptême, Jacques a été invité à intervenir pour présenter notre mouvement de réconciliation. Nous avons pique-niqué sur la plage où nous avons partagé un moment festif et apprécié la baignade à la plage de Port-Louis. Nous avons quitté nos amis bien avant la fin de la rencontre car nous devions nous reposer et nous préparer pour l’intervention de la soirée.
Le soir, un frère est venu nous chercher pour nous conduire à St-Anne où nous devions intervenir pour la
deuxième fois. Cette rencontre a fut encore plus intense que la première au point que nous avons eu du mal à y mettre fin et nous séparer, tant les gens avaient encore des questions. Le lendemain nous avons eu une soirée d’enseignement au Grand-Camp avec les églises de Pointe-À-Pitre où ensemble nous avons été bénis par nos interventions et les
réactions de l’assemblée.
Nous avons reçu un accueil inoubliable en Guadeloupe et des projets ont été mis en place avec le pasteur Dominique Dick que nous allons concrétiser en 2015 et en 2016.
Le jeudi 29 nous avons repris l’avion pour la Martinique où un autre programme nous attendait.
Comme l’a si bien dit mon frère Jacques dans son rapport, nous avons ressenti qu’une porte s’est grand ouverte permettant de faire face à cette histoire si tragique qui affecte encore aujourd’hui bien des vies. Nous avons ressenti un désir profond des Martiniquais et des Guadeloupéens que nous avons rencontré, de guérir de ce passé, une prise de conscience courageuse pour se libérer de la haine, de la colère et du ressentiment envers les oppresseurs blancs et les frères africains qui ont contribué à cette histoire et ses conséquences, en libérant le pardon avec le désir de construire un avenir rempli d’espérance.
Mais je voudrais remercier Jacques et admirer son courage car ce n’était certainement pas facile pour un européen de faire face à cette histoires et les revendications de justice et de réparation et de restitution par rapport à cette problématique, auxquelles nous avons été confronté tout au long de cette mission. Que Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ lui apporte guérison, sagesse et discernement par rapport à cette problématique sachant que notre identité est en Jésus et non en ce qui nous définit par nos origines, notre passé où les groupes humains auxquels nous appartenons.

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