Forum de la Diaspora et Réfugiés
d’Europe du Mouvement de Lausanne en Allemagne 2016
Il s’est tenu à Herbstein en Allemagne, du 30 mai au 2
juin 2016, une consultation des leaders d’églises, œuvres et organisations
issues de la Diaspora. Ce forum fait suite et a remplacé les tables rondes des
dirigeants de la Diaspora d’Europe de 2014 et suivantes. En outre elle était
appelée à conduire l’élargissement de la table ronde des dirigeants des
organisations de la diaspora d’Europe, à une discussion tendant à aborder les
questions cruciales de formation sur la diaspora et les réfugiés.
Cette rencontre a été parrainée et soutenue par
Interlink, une ONG d’Allemagne activement engagée dans le ministère pour les
réfugiés à Herbstein, ARILAC (Institut Asiatique de Recherche pour la langue et
l’agriculture), l’Ecole Supérieur de Développement Global et de l'Entrepreneuriat
(GSGDE) ainsi que le Han Dong Global University de la Corée, en collaboration
avec l’Institut Coréenne de Recherche pour la Diaspora, l’Alliance Mondiale de
Oxford et Wycliffe en Europe.
Ce forum s’est focalisé plus particulièrement sur une
stratégie à long terme sur la durabilité de la formation de la diaspora et des
réfugiés en Europe, avec de nombreux experts dans ce domaine. En fait, l’Europe
connait une phase sans précédent de son histoire en termes de démographie et de
dynamiques socio-culturelles ainsi que de dialogues interconfessionnels. Par
conséquent, il était temps de reconsidérer nos problèmes de mission et de se
reconnecter mutuellement pour un partenariat, ainsi que de recréer une
mentalité rafraîchissante pour la mission qu’ensemble nous rencontrons en
Europe pour notre engagement missionnaire en perspective de l’avenir de la
mission mondiale.
Chaque participant devait intervenir pour partager son
expérience et les perspectives de l’organisation représentée. Avant cette
rencontre, j’avais demandé à être reçu, en tant que coordinateur MANI pour la
diaspora africaine, par l’Entente des Églises d’Expression Africaine, afin
d’écouter leur voix et pouvoir exprimer leurs besoin, notamment en matière de
formation.
La principale préoccupation de ces églises a été la
reconnaissance parmi les frères des églises autochtones : il y a des
blocages par rapport aux églises locales. Les relations avec les églises
protestantes historiques sont plus que difficiles ou inexistantes : il y a
eu des tentatives de collaboration, surtout en ce qui concerne les salles de
réunion. Ces églises qui se vident disposent de nombreux locaux inoccupés qui
pourraient être une occasion pour les églises émergentes de la diaspora. Le
problème est que la plupart des églises indigènes veulent l’intégration des
églises ethniques au milieu d’elles. Par conséquent, la collaboration est
rendue difficile et il est impossible de partager les locaux, surtout à partir
du moment où le Projet Mosaïque a échoué dans cette région.
En outre, les responsables religieux africains pensent
qu’ils sont méprisés à cause de leur manque de formation, même parmi les
évangéliques, et les questions qu’ils ont soulevés sont : que faire ?
Faut-il suivre une formation ? Serons-nous reconnus pour autant ? Une
formation générale annuelle ? Comment faire ? Ils n’étaient pas
convaincus que s’ils suivaient un processus de formation cela les amènerait à
être mieux pris en considération et ils ont donné l’exemple de la Suisse.
L’exemple Suisse : les attitudes des églises suisses
sont très différentes de celles des églises en France : une collaboration
existe dans ce sens que les églises suisses ont trouvé la foi et l’engagement
parmi les églises africaines et ils ont décidé de prendre en charge leurs
pasteurs pour leur permettre de se former sans avoir à se préoccuper de leur
subsistance tout en consacrant du temps à leurs églises afin de chercher
l’excellence.
En France on demande d’abord le diplôme et si vous
n’en avez pas vous n’êtes pas considérés alors qu’en Suisse tout se passe
différemment. Ils trouvent parmi les dirigeants d’églises africains un
véritable engagement et une consécration à l’œuvre de Dieu, de l’audace, et ils
les aident à s’améliorer et à chercher l’excellence pour Dieu. La difficulté
rencontrée en France pour ces pasteurs est de faire un travail séculier afin de
soutenir la famille et le ministère. C’est la situation de presque tous.
La plupart des Ministères de la Diaspora en Europe ont
fait face à la même situation résolue différemment. Mais nous sommes arrivés à
la conclusion que :
La communion fraternelle au niveau local est
nécessaire. Les pasteurs doivent travailler en communion, étant donné que les
églises et ministères fondés par la Diaspora d’Europe sont des acteurs de
l’évangélisation en Europe.
Les Ministères de la Diaspora sont souvent très
dynamiques, mais ils sont conscients de leur besoin de formation pour la
plupart de leurs dirigeants. Beaucoup aimeraient participer à l’accueil des
réfugiés. En tant qu’immigrants eux-mêmes, ils savent qu’ils ont beaucoup à
apporter, mais ils n’ont pas les moyens pour cette politique, qui exige une
bonne formation dans ce domaine et des fonds.
La Grande Commission doit être un effort collectif qui
nécessite la coopération de tout le corps du Christ. Construire des ponts pour
l’interpénétration culturelle, ne peut qu’améliorer le travail de Dieu en
Europe. Les ministères autochtones et ceux de la diaspora doivent intégrer leurs
différences pour un mieux vivre ensemble pour l’avancement du Royaume de Dieu
en Europe.
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