mardi 10 octobre 2017

CONSULTATION REGIONALE POUR L'AFRIQUE FRANCOPHONE

CRAF Côte d'Ivoire 2017




La Consultation CRAF à Grand Bassam

Du 18 au 23 avril 2017 s’est tenue à Grand Bassam en Côte d’Ivoire, la Consultation CRAF 2017. Le thème de cette rencontre était : « Ramener l’Evangile du Royaume, la Formation biblique et la Mission Intégrale dans l’Eglise Locale »

Cette consultation a rassemblé des responsables de ministères et d’œuvres ayant une expertise et une perspective spéciales sur un ou des sujets spécifiques, des responsables d’influence susceptibles de mettre en application les recommandations de la consultation. Chacun des participants était invité à contribuer dans un groupe de travail en y apportant une perspective unique basée sur son rôle de leader, le contexte et le lieu géographique de son ministère.

C’est ainsi que j’ai été appelé à faciliter un groupe de travail sur le Mouvement des Réfugiés en rapport avec le thème global. Nous connaissons partout dans le monde un afflux de réfugiés venant des régions où sont localisés les conflits socio-militaires, la famine ou la persécution d’une partie des populations de ces endroits. C’est un challenge pour les églises locales car ces réfugiés viennent la plupart du temps des régions non atteintes ou moins atteintes par l’évangile du salut. Ces personnes sont le plus souvent en situation de fragilité et nécessitent un soutien psychologique et spirituel que l’Eglise de Jésus-Christ est bien placée pour leur apporter. L’Eglise d’Afrique a une grande part à prendre dans ce challenge, ce d’autant que le continent africain est celui qui accueille le plus de réfugiés dans le monde.

En effet, selon l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), il y avait 65,3 millions de réfugiés dans le monde en 2015. Des personnes qui ont été déplacées de force en raison des persécutions, des conflits, de la violence généralisée ou des violations des droits de l’homme. Un article du journal Jeune Afrique du 25 juin 2015 évaluait la part de réfugiés sur le continent africain entre 17 et 20 millions, estimant que ces chiffres étaient sous-évalués faute de données fiables, soit environ 32% des réfugiés de la planète ! Ce qui signifie que le continent le plus pauvre accueille sans tapage médiatique, en silence, le 1/3 de la population de réfugiés du monde. Par ailleurs, un article du journal Le Monde signé par Philippe Rekacewicz et intitulé « Réfugiés et demandeurs d’asile concentré dans les pays pauvres » stipulait que les Etats en voie de développement, en premier lieu les plus démunis, accueillent 80% des exilés. Le plus souvent ces migrants y survivent de façon très précaire. La plupart se voient refuser l’accès aux nations industrialisées ainsi que le droit d’asile.

Nous avons ensuite exposé sur l’opportunité que constituait le mouvement des réfugiés pour l’église d’atteindre les non atteints sans bouger de chez soi. Les populations en exile sont souvent plus ouvertes à l’évangile et les enfants de Dieu sont appelés à saisir les possibilités de ce service d’amour (Jean 13 :35), en partageant la bonne nouvelle en saison et hors saison (1 Timothée 4 :2 ; Actes 8 :4-5), et en faisant des disciples (Actes 11 :26 ; Philippiens 4 :22 ; Genèse 39 :2 ; 41, 50 :20). Cet appel s’adresse aux enfants de Dieu aussi bien dans la communauté des migrants (Diaspora) que dans les églises locales des pays d’accueil. C’est en cela que les églises d’Afrique sont interpelées, car comme nous l’avons vu plus haut l’Afrique  est le continent qui accueille le plus de réfugiés dans le monde sans fermer ses frontières. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule dans son article 13 que « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien, et de revenir dans son pays »…

A la suite de cet exposé, nous avons débattu sur les points suivants :
- L’église locale en Afrique comprend-elle les enjeux des mouvements des réfugiés ?
- Intègre-t-elle ces données dans son action ?
- Quels sont les obstacles à cette intégration ?
- Comment peut-on amener l’église locale à s’engager dans la prise en charge des réfugiés ?
Les conclusions sont consignées dans le rapport final de la Consultation.

De nombreux autres domaines concernant les défis qui se présentent aux églises d’Afrique ont été abordés tels que :
-       *La multiplication des leaders avec 4 défis essentiels : la soif du pouvoir, le manque de connaissance de ses faiblesses, insuffisance de leaders selon le modèle du Christ ainsi que la prédication de plusieurs évangiles autres que celle du Royaume.
-      *Les enfants dans et pour le Royaume avec 5 défis identifiés : mal compréhension de la place des enfants dans le Royaume, manque de formation appropriée pour les moniteurs et les encadreurs des enfants, l’absence de la famille dans l’éducation dans la perspective du Royaume de Dieu, l’absence de programmes d’évangélisation pour les enfants, en dehors de l’église et, les enfants perçus comme de plus en plus difficiles.
-          *Les femmes dans et pour le Royaume avec 5 défis identifiés également : comprendre leur identité en Christ - elles se sentent souvent, à quelques exceptions près, inutiles et sans importance -, mauvais modèles de relations, manque de personnalité –mauvaise estime de soi, sentiment  de rejet-, manque de communication –dû aux blessures par les comportements dans l’église et en famille-, manque de compréhension des hommes –souvent leaders- du rôle biblique de la femme.
-         * La formation biblique avec 11 défis identifiés
-         * La Mission avec 9 défis identifiés
-          *L’Évangile du Royaume avec 8 défis identifiés

Tous les débats et conclusions sont consignés dans le document final de la consultation et sont accessibles sur demande auprès des responsables de CRAF.

Les séances plénières commencent par la louange et l'adoration avant la communication de l'intervenant du jour.

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