Deuxième mission en Côte d’ivoire Juin 2014
Faisant suite à la première mission à Bouaké en
Côte d’Ivoire en avril 2014, une deuxième mission avait été décidée avec les
responsables du District Missionnaire de Bouaké de l’EMU-CI, Église Méthodiste
Unie de Côte d’Ivoire, mais cette fois-ci avec une équipe internationale, pour
soutenir l’église de Bouaké dans son effort d’évangélisation. La Maéva Sev a
pour ce faire invité deux évangélistes, le pasteur Emmanuel KOUM du Cameroun et
le chanteur évangéliste Armando GOMES de Bulles en France. Le pasteur Kofi dont
le programme en Avril n’avait pas pu se faire pour des raisons évoquées dans le
rapport de cette mission, ne voulant pas rester sur un échec a insisté pour que
l’équipe vienne également à Dabou pour un programme avec Bonn et Gbougbo.
La deuxième mission en Côte d’Ivoire s’est donc
déroulée en deux étapes : Le programme de Dabou du 11 au 15 juin et le
deuxième programme de Bouaké du 16 au 30 juin.
Le
programme de DABOU
Pour cette mission, le frère Armando devait se
joindre à moi compte tenu du programme et de ma situation médicale :
j’étais à peine en convalescence du chikungunya que j’avais contacté lors de ma
mission en Martinique, et une nuit de prière était prévue dès le lendemain de
mon arrivée. Mais pour des raisons indépendantes de sa volonté il a dû modifier
son départ, la grève de la compagnie qui le transportait l’ayant empêché de
voyager le même jour que moi. Le pasteur Emmanuel KOUM n’arrivera que trois
jours après moi, samedi en fin de matinée. Je devais donc assumer seul le
programme assez chargé que les organisateurs m’avaient envoyé. Arrivé à
l’aéroport le 11 juin au soir, le pasteur Michel Koffi et son équipe
étaient venus me chercher. Ils m’ont conduit directement à Dabou où j’ai été
hébergé par le pasteur Albert ALOPKLIE, fondateur de l’église MIEBA-JEC
(Mission Évangélique Bras d’Amour de Jésus-Christ). Ce fut également le
quartier général de la mission à Dabou.
Le soir même le pasteur Koffi m’informa de la
modification du programme : la veillée de prière à
Bonn était annulée et
la croisade d’évangélisation à Gbougbo sérieusement remise en question. Toutes
les réunions en plein air avaient été supprimées à cause des pluies diluviennes
qui se sont abattus dans la région et que j’ai trouvées depuis mon arrivée. Il
est vrai que les médias annonçaient les inondations à Abidjan qui avaient
causés des morts et de nombreuses destructions d’habitations. Seul le séminaire
avec les femmes, l’évangélisation et l’action humanitaire dans la prison ainsi
que les visites des œuvres humanitaires et les prédications dans les églises
étaient maintenus. J’étais partagé entre deux sentiments, le soulagement du
travail bien allégé et la colère de voir qu’à nouveau, le pasteur Koffi n’avait
pas assuré et contrairement à ce qu’il m’avait assuré, il demeurait encore des
problèmes dus à leurs erreurs commun avec Jacques Essoh sur le projet
« permis de conduire ».
Dès le lendemain, nous avons tenu une réunion à
notre quartier général avec les pasteurs Koffi,
Sankara Noufou de la MIEBA-JEC
et le prophète DJAHI Eric de la MEU (Mission Evangélique de l’Unité). Nous
avons été rejoints par le prophète Abraham KABORE de la Fondation Évangélique
Délivrance Prospérité et Salut. J’ai essayé de comprendre pourquoi ces
responsables n’arrivaient pas à faire un programme fiable. Après apporté des
modifications sur le programme définitif, nous avons convenus du montant de la
participation de la Maéva Sev au budget de l’action en prison. J’ai pris
connaissance de la situation de Mme Lydie, une veuve encadrée par cette équipe
pastorale.
Le programme de visite à la prison s’est fait le
même jour. Nous nous sommes rendus à la prison de Dabou où nous étions attendus
par Mme le Régisseur de la prison qui nous a réservé un accueil très
chaleureux. Elle nous a expliqué la situation de la plupart des détenus,
souvent abandonnés par leurs familles au bout d’un certain temps, se retrouvent
complètement démunis. La population carcérale était alors de 250 personnes dont
huit femmes. Nous avons apporté des vêtements, du savon, un carton d’eau de
javel et de la nourriture (du pain, de la sardine, des œufs, de la mayonnaise
etc.) Ce sont les gardiens de prison qui se sont occupés de la distribution en
notre présence, pour ce qui pouvait l’être immédiatement, notamment la
nourriture, après un contrôle minutieux du contenu de nos dons. Le reste serait
distribué au fur et à mesure selon les besoins. Après quoi, les prisonniers,
regroupés dans une sorte de préau ont écouté la parole de Dieu avant que nous
ne priions pour eux.
Nous avons les jours suivants visité les
structures sanitaires de la place, notamment le Centre de
Pélagie Rosine SEKA, infirmière
en charge de ce centre, une personne très dévouée qui travaille presque
bénévolement pour la santé rurale. Nous avons constaté le dénuement total dans
lequel ce centre se trouve et les quelques médicaments que nous avons apporté
étaient insignifiants par rapport aux besoins. Elle pratique près de six cents
accouchements par an dans des conditions déplorables. Il n’y a pas de table
d’accouchement et ceux-ci se font à même le sol. Nous espérons que le projet de
conteneur de matériel médical sera réalisé et apportera un peu de soulagement à
ce centre ainsi qu’à tous les centres que nous avons visité à Dabou comme à
Bouaké.
Le pasteur Emmanuel KOUM nous a rejoints le
samedi en début d’après-midi et c’est après le repas avec l’infirmière de la
Maéva chez un notable de Dabou que nous avons visité l’hôpital des Assemblées
de Dieu de Dabou mieux fourni en personnel et en médicaments, mais malgré cela
les besoins sont énormes et il est difficile de faire face à la demande
sanitaire.
Le dimanche 15 juin, Emmanuel Koum a prêché à
l’église MEU et moi-même à la MIEBA-JEC. Ce fut un temps béni où le Seigneur a
manifesté Sa grâce !
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