jeudi 5 février 2015

MISSION AU CAMEROUN : TIBATI AU NORD


La ville de Tibati au Nord Cameroun

Tibati au Nord Cameroun

La Maéva Sev est partenaire depuis quelques années à l’évangélisation au Nord Cameroun, fief des musulmans. Chaque année nous avons emmené avec nous une équipe internationale composée d’Africains et d’Européens. Mais compte tenu de la situation causée par les incursions de la secte islamiste nigériane de Boko Haram dans cette partie du pays, nous avons préféré n’amener personne cette année pour ne pas mettre nos amis en danger. Il est fort possible que ce soit notre dernière mission dans cette partie du Cameroun, étant donné que les réunions publiques de plus de cinq personnes y sont désormais interdites.

Arrivé à Douala le 17 novembre, nous avons pris la route le 24 pour nous rendre à Tibati au Nord Cameroun où une campagne était programmée du 1er au 6 décembre 2014. Après un cour programme à Douala, nous nous sommes rendus au Nord avec une Pickup 4X4. Nous avons mis trois jours pour parcourir 1200 km. Partis de Douala le lundi en début d’après-midi, nous sommes arrivés à Tibati le mercredi à 14h. Nous avons passé la nuit dans les locaux de la SIL où nous sommes arrivés la nuit pour repartir eu petit matin à 5h55. Après une halte restauration chez un de nos « anciens jeunes » de la communauté Francophone de Bonalembe. Nous sommes arrivés la nuit tombée à Garoua-Boulaye où nous avons dormi dans un centre d’hébergement de l’Eglise Luthérienne. C’est là que nos ennuis ont commencé. Nous devions repartir le lendemain matin à 5h30 et subitement la voiture n’a plu voulu démarrer, alors que le pasteur Emmanuel KOUM l’avait mise pendant 3 jours en révision avant notre départ et que jusque-là elle n’avait montré aucun signe de faiblesse. Nous avons essayé de la démarrer par nous-mêmes, mais rien n’y faisait. Heureusement que cela est arrivé dans ce centre qui possédait une flotte de voitures identiques à la nôtre. C’est son chef de garage qui nous a dépannés et nous nous sommes finalement mis en route à 7h40 ; mais nous rencontrerons la plus grande difficulté  sur le tronçon Garoua-Boulaye et Tibati, une distance d’un peu moins de 300km que nous avons parcourus en près de 6h nous relayant tour à tour au volant, la conduite étant pénible pour une seule personne.


Arrivés à Tibati, nous avons été accueillis et conduits à notre lieu d’hébergement à la mission  Catholique par le pasteur d’une église en implantation et une charmante sœur de son église qui se réunit dans la maison de celle-ci. Clémentine est ne jeune femme très engagée avec le Seigneur et courageuse. C’est elle qui s’est chargée de notre restauration et de toute l’intendance pendant notre séjour à Tibati. Dès notre arrivée nous avons eu des contacts avec les églises de la place pour organiser les pleins airs qui devaient commencer le 1er décembre. Après une approche prometteuse avec les responsables des églises locales, seules deux églises se sont finalement jointes à nous pour cette action. Nous avons programmé une réunion le lendemain pour finaliser l’organisation. Initialement prévue à 11h, nous avons dû la reporter à 13 car la plupart des responsables étaient des enseignants dans les collèges et lycées de la place. Puis nous avons commencé la réunion de formation à 16h.


Pour résumer, nous avons assuré des formations des encadreurs et des évangélistes chargés de l’encadrement lors des réunions publiques. Nous avons rendu visite aux autorités de la ville le Maire, le Sous-Préfet, le Préfet et d’autres hauts fonctionnaires. Mais aussi aux autorités religieuses musulmanes, le Lamido chef supérieur des musulmans et garant de l’islam dans sa religion, qui nous a bien reçus et a accepté que nous prions pour lui. Une grande veillée de prière fut organisée à l’Eglise du Plein Évangile et le dimanche nous étions répartis dans les églises participantes. C’est ainsi que j’ai apporté la Parole à l’Eglise du Plein Evangile de Tibati.

Nous avons commencé les réunions publiques à l’esplanade de l’ancienne Mairie de Tibati le lundi et nous avons prêché alternativement, mon collègue camerounais, Emmanuel Koum et moi-même de lundi à vendredi. Le groupe de louange commençait la soirée pendant que les gens arrivaient. Après 30 à 45 minutes de louange, un film était projeté à la suite le prédicateur présentait l’évangile et invitait les auditeurs à la conversion. Chaque soir, une centaine de personnes se levaient pour donner leurs vies au Seigneur. Pour moi c’est le plus grand des miracles !

Nous avons dû prendre la décision d’arrêter les soirées un jour plus tôt compte tenu de la situation qui se présentait à nous, ce d’autant que seules deux églises avaient participé et elles n’étaient pas préparées à encadrer autant de monde. De plus l’Esprit nous a convaincus qu’il fallait partir un jour plus tôt. Déjà tout au long de cette mission nous avons vécu des combats spirituels sans cesse, nous ne voulions pas désobéir à l’Esprit et nous sommes partis un jour avant la date prévue. En fait, nous avions été invités à rencontrer le Lamido ce jour-là et la vision que j’avais reçue était que si les mages avaient été très bien reçus par Hérode, contrairement à ce qu’il leur avait demandé, ils ne sont pas revenus à lui à leur retour. Il devenait impératif que nous ayons quitté son territoire avant l’heure supposé de la visite, ce qui fut fait.

Nous avons affronté de nombreuses épreuves lors de cette campagne, mais nous avons également eu de nombreuses victoires, mais nous avons vue le Seigneur à l’œuvre.  Tout au long de cette mission, nous avons vu de nombreuses vies changées, des pasteurs qui ne s'entendaient pas se réconcilier et travailler ensemble sur le même projet, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants venir à Christ, des malades guéris et des vies remises  en ordre. Sur le chemin du retour 'autres épreuves nous attendaient : nous avons mis 17h pour parcourir environ 900km, puis, après une de sommeil à Yaoundé, nous avons mis 6h pour parcourir 265km avec pourtant un Pickup 4X4 qui a fait ses derniers km à la vitesse de 20km/h. Mais nous étions heureux de regagner notre lieu d’hébergement à Douala. Merci Seigneur !






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