CRAF Côte d'Ivoire 2017 |
La Consultation CRAF à Grand Bassam
Du 18 au 23 avril 2017 s’est tenue à Grand Bassam en
Côte d’Ivoire, la Consultation CRAF 2017. Le thème de cette rencontre
était : « Ramener l’Evangile
du Royaume, la Formation biblique et la Mission Intégrale dans l’Eglise
Locale »
Cette consultation a rassemblé des responsables de
ministères et d’œuvres ayant une expertise et une perspective spéciales sur un
ou des sujets spécifiques, des responsables d’influence susceptibles de mettre
en application les recommandations de la consultation. Chacun des participants
était invité à contribuer dans un groupe de travail en y apportant une
perspective unique basée sur son rôle de leader, le contexte et le lieu
géographique de son ministère.
C’est ainsi que j’ai été appelé à faciliter un groupe
de travail sur le Mouvement des Réfugiés en rapport avec le thème global. Nous
connaissons partout dans le monde un afflux de réfugiés venant des régions où
sont localisés les conflits socio-militaires, la famine ou la persécution d’une
partie des populations de ces endroits. C’est un challenge pour les églises
locales car ces réfugiés viennent la plupart du temps des régions non atteintes
ou moins atteintes par l’évangile du salut. Ces personnes sont le plus souvent
en situation de fragilité et nécessitent un soutien psychologique et spirituel
que l’Eglise de Jésus-Christ est bien placée pour leur apporter. L’Eglise
d’Afrique a une grande part à prendre dans ce challenge, ce d’autant que le continent
africain est celui qui accueille le plus de réfugiés dans le monde.
En effet, selon l’Organisation Internationale pour la
Migration (OIM), il y avait 65,3 millions de réfugiés dans le monde en 2015.
Des personnes qui ont été déplacées de force en raison des persécutions, des
conflits, de la violence généralisée ou des violations des droits de l’homme.
Un article du journal Jeune Afrique du 25 juin 2015 évaluait la part de
réfugiés sur le continent africain entre 17 et 20 millions, estimant que ces chiffres
étaient sous-évalués faute de données fiables, soit environ 32% des réfugiés de
la planète ! Ce qui signifie que le continent le plus pauvre accueille
sans tapage médiatique, en silence, le 1/3 de la population de réfugiés du
monde. Par ailleurs, un article du journal Le Monde signé par Philippe
Rekacewicz et intitulé « Réfugiés et
demandeurs d’asile concentré dans les pays pauvres » stipulait que les
Etats en voie de développement, en premier lieu les plus démunis, accueillent
80% des exilés. Le plus souvent ces migrants y survivent de façon très
précaire. La plupart se voient refuser l’accès aux nations industrialisées
ainsi que le droit d’asile.
Nous avons ensuite exposé sur l’opportunité que
constituait le mouvement des réfugiés pour l’église d’atteindre les non
atteints sans bouger de chez soi. Les populations en exile sont souvent plus
ouvertes à l’évangile et les enfants de Dieu sont appelés à saisir les
possibilités de ce service d’amour (Jean
13 :35), en partageant la bonne nouvelle en saison et hors saison (1 Timothée 4 :2 ; Actes
8 :4-5), et en faisant des disciples (Actes 11 :26 ; Philippiens 4 :22 ; Genèse
39 :2 ; 41, 50 :20). Cet appel s’adresse aux enfants de Dieu
aussi bien dans la communauté des migrants (Diaspora) que dans les églises
locales des pays d’accueil. C’est en cela que les églises d’Afrique sont
interpelées, car comme nous l’avons vu plus haut l’Afrique est le continent qui accueille le plus de
réfugiés dans le monde sans fermer ses frontières. La Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme stipule dans son article 13 que « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa
résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout
pays y compris le sien, et de revenir dans son pays »…
A la suite de cet exposé, nous avons débattu sur les points
suivants :
- L’église locale en Afrique comprend-elle les enjeux
des mouvements des réfugiés ?
- Intègre-t-elle ces données dans son action ?
- Quels sont les obstacles à cette intégration ?
- Comment peut-on amener l’église
locale à s’engager dans la prise en charge des réfugiés ?
Les conclusions sont consignées dans
le rapport final de la Consultation.
De nombreux autres domaines concernant les défis qui
se présentent aux églises d’Afrique ont été abordés tels que :
- *La multiplication des leaders avec 4 défis essentiels : la
soif du pouvoir, le manque de connaissance de ses faiblesses, insuffisance de
leaders selon le modèle du Christ ainsi que la prédication de plusieurs
évangiles autres que celle du Royaume.
- *Les enfants dans et pour le Royaume avec 5 défis identifiés : mal
compréhension de la place des enfants dans le Royaume, manque de formation
appropriée pour les moniteurs et les encadreurs des enfants, l’absence de la
famille dans l’éducation dans la perspective du Royaume de Dieu, l’absence de
programmes d’évangélisation pour les enfants, en dehors de l’église et, les
enfants perçus comme de plus en plus difficiles.
-
*Les femmes dans et pour le Royaume avec 5 défis identifiés
également : comprendre leur identité en Christ - elles se sentent souvent,
à quelques exceptions près, inutiles et sans importance -, mauvais modèles de
relations, manque de personnalité –mauvaise estime de soi, sentiment de rejet-, manque de communication –dû aux
blessures par les comportements dans l’église et en famille-, manque de
compréhension des hommes –souvent leaders- du rôle biblique de la femme.
- *
La formation biblique avec 11 défis identifiés
- *
La Mission avec 9 défis identifiés
-
*L’Évangile du Royaume avec 8 défis identifiés
Tous les débats et conclusions sont consignés dans le
document final de la consultation et sont accessibles sur demande auprès des
responsables de CRAF.
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